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Balaruc-les-bains, mémoire des thermes : Une approche ethno-photographique d’Agnès Jeanjean et Sylvie Goussopoulos

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    Athèna, Hespérides : Mémoires vives

    Approche ethno-photographique

    Agnès Jeanjean (ethnologue LAPCOS/NICE) & Sylvie Goussopoulos (photographe)

    (Ville de Balaruc-Les-Bains, Thermes de Balaruc-Les-Bains, Conseil Général, DRAC)

              Sur le pourtour de l’étang de Thau, Balaruc-les-Bains occupe une position singulière. Mèze, Bouzigues, Marseillan sont liées à l’étang par la pêche et l’ostréiculture. A Balaruc-les-Bains c’est l’activité thermale qui domine et scelle une identité collective originale. Des ethnologues se sont intéressés à l’étang de Thau. L’ostréiculture et la pêche à Bouzigues ou à Mèze ont fait l’objet de travaux et de publications1. En revanche, aucune étude n’a été menée à propos du thermalisme à Balaruc. Il représente pourtant une activité tout à la fois conséquente et particulière. Les retombées économiques concernent non seulement Balaruc-les-Bains, mais aussi les communes alentours, voire la région dans son entier. Environ 4500 curistes sont soignés dans les thermes chaque jour (le recensement de 2012 évalue à 6888 le nombre de Balarucois) et la station, qui accueille plus de 46 000 curistes par an, est considérée comme la première station thermale de France. Plus de 400 agents y sont embauchés. Par ailleurs les thermes ont été longtemps en régie municipale et par conséquent intimement articulés à l’histoire politique de la ville, une histoire fortement liée au parti communiste français. Ceci les distingue de la plupart des autres stations thermales.

    Les Thermes de Balaruc-les-Bains ont connu au cours des trois dernières années une restructuration considérable. Deux établissements, Athéna et Hespérides, ont fermé. Les activités de soins ainsi que les services administratifs ont été relocalisés dans un nouvel édifice. Les nouveaux thermes sont profondément articulés à leur époque, aussi bien en matière d’architecture que de conception des soins. Les normes d’hygiène, la clientèle, les représentations du corps et de la relation soignante, tout comme les critères de recrutement et d’organisation du travail, connaissent des modifications considérables. Les nouveaux thermes s’inscrivent toutefois dans une continuité vis-à-vis d’Athéna et des Hespérides. Les agents tout comme les curistes sont passés des uns aux autres. Au sein des établissements aujourd’hui fermés, se sont forgées des cultures professionnelles, des savoir-faire, des attachements. Ceux-ci se poursuivent tout en se transformant. L’étude, à la croisée entre ethnologie du travail et anthropologie urbaine, s’est déroulée à Athéna et aux Hespérides au cours des mois qui ont précédés leur fermeture. Il s’est agit de rendre compte de ce qui était, au moment de l’enquête, le présent de ces établissements à leur point de basculement dans le passé.

    Ce travail a donné lieu à une exposition ethno-photographique.
    Dans le hall d’accueil des thermes de Balaruc-Les-Bains, 
    Janvier 2015 – Janvier 2016.

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