C’est une biographie intellectuelle qui débute à la fin des années 50, au moment de la guerre d’Algérie et suit jusqu’à aujourd’hui le mouvement irrésistible qui a fait passer toute une génération de la colonisation à la globalisation. C’est la réflexion d’un ethnologue qui essaie de justifier et de prolonger l’affirmation de Lévi-Strauss selon laquelle l’ethnologie est l’une des rares activités humaines qui réponde à une vocation. Le livre récapitule les résultats d’une recherche de près d’un demi-siècle, en réaffirmant la nécessité d’une anthropologie critique, l’importance de l’écriture pour créer de nouvelles formes de narrativité et tenter ainsi d’échapper au nouveau cauchemar mythique qui nous guette si nous nous laissons séduire par les sirènes du global et des médias, l’idéologie du présent et de la transparence.