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SÉANCE REPORTÉE – Initialement prévu le Mardi 01 décembre 2015

    ATTENTION – SEANCE REPORTEE (date indéterminée)

    Alain Tarrius et Olivier Bernet, « Mondialisation criminelle. La frontière franco-espagnole de La Junquera à Perpignan », Gazette Café

    Tarrius

    Mondialisation criminelle

    Alain Tarrius, Olivier Bernet

    Editions Edilivre, 2014

     

    Alain Tarrius et  Olivier Bernet présentent un segment transfrontalier d’une recherche publique sur les mobilités internationales de femmes, « marchandisées » pour le travail du sexe, depuis des nations des Balkans et du Caucase voisines de la Mer Noire et de l’Adriatique, vers l’Italie du Sud, le Levant catalan et andalou, les routes et autoroutes françaises, et enfin les nations permissives Nord-européennes, avant un retour chez soi pour quelques-unes d’entre elles. Les drogues opiacées, morphine et héroïne, sont du voyage, rapidement relayées par la cocaïne et ses ersatz chimiques : le commerce des femmes blanchit, le long de leurs parcours, et strictement dans le périmètre de leurs activités prostitutionnelles, le revenu des drogues, sauf dans le département frontalier des Pyrénées Orientales directement et entièrement concerné par les stratégies mafieuses russo-italiennes de distribution de psychotropes. Cette « recherche en cours » décrit ces migrations de la mondialisation criminelle, leur articulation aux trafics de drogues, et leur émergence à La Junquera, du côté Sud de la frontière franco espagnole puis leur utilisation des politiques clientélistes de l’exécutif départemental nord-catalan des Pyrénées Orientales pour se répandre.

    On découvrira la cupidité de bourgeois-rentiers qui investissent dans le développement des activités criminelles russo-italiennes dans le Levant ibérique et la paralysie de l’exécutif départemental des Pyrénées Orientales devant l’influence mafieuse. Des adolescents, garçons et filles socialement et économiquement fragiles, dont certains retirés longuement à leurs familles pour « protection », le paient de risques d’addictions aux nouvelles drogues chimiques, et de leur participation à la constitution d’un vivier de jeunes « du pays » pour les centralités prostitutionnelles européennes masculines, les stations balnéaires sud barcelonaises, et féminines, les clubs prostitutionnels du Levant ibérique.

    On apprendra également qu’il est moins dangereux, pour des chercheurs de terrain, de négocier avec des réseaux criminels russo-italiens en Géorgie, Turquie, Bulgarie, Albanie, Italie et Espagne, que de s’adresser aux services de l’exécutif départemental nord-catalan des Pyrénées-Orientales…. Il est vrai qu’une équipe de chercheurs universitaires libres, déterminés et qualifiés, sans dépendance aucune de cette instance voit, tant à La Junqueraque dans le département français voisin, de toutes autres réalités que celles manipulées ou dissimulées par cet exécutif clientéliste local, ses médias et ses relais associatifs.

     

    A propos des intervenants :

    Alain Tarrius est professeur de sociologie et d’anthropologie de la ville et des migrations, associé aux laboratoires CNRS-Université de Toulouse le Mirail, LISST, et Université de Poitiers, MIGRINTER. Derniers travaux 2001-2014, voir http://journalducnrs/273, juillet-août 2013, le « grand entretien ».

    Olivier Bernet, doctorant et chargé de cours à l’IFRASS de Toulouse, associé au LISST, est sociologue de la formation aux carrières sociales.

    Une précédente collaboration entre les deux chercheurs a donné lieu à la publication au Trabucaire, en 2010, de Migrations internationales et nouveaux réseaux criminels, analyses préalables à la recherche en cours.

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