Au milieu de l’été, une bande d’amis décide de descendre une rivière dans un radeau de fortune. Les obstacles, physiques et vivants, qu’ils rencontrent témoignent des transformations comme des altérations des cours d’eau par les humains. Mêlant road trip et parole scientifique, le film tisse des liens entre les mondes immergés et submergés, dont les prismes multiples engagent une rencontre réparatrice entre humains et non-humains.
Marie Lusson est cinéaste et doctorante en sociologie des sciences à l’Institut national de recherche pour l’agriculture (INRAE, Montpellier). Ses recherches portent sur les projets de restauration de rivières comme champ d’expérimentation de politiques de la nature. Elle s’intéresse plus largement aux recompositions qu’entraîne la cohabitation entre humains, non-humains et non vivants, notamment par l’ethnographie filmique.
Christelle Gramaglia est sociologue, titulaire d’un doctorat en socio-économie de l’innovation (mention sociologie) obtenu en 2006 à l’Ecole des Mines de Paris (dir. Bruno Latour et co-encadrement Luc Boltanski). Sa thèse a pour titre : « La mise en cause environnementale comme principe d’association. Casuistique des affaires de pollution de rivières : l’exemple des actions contentieuses de l’Association nationale de protection des eaux et rivières (ANPER-TOS) ». Elle est par ailleurs diplômée de l’Ecole des hautes études en sciences sociales, de l’Université du Sussex en Grande-Bretagne (MA. in Social and Political Thought 1997) et de l’Institut d études politiques d’Aix-en-Provence (1996). Elle a aussi effectué un stage post-doctoral à l’Institut Max Planck pour l’histoire des Sciences de Berlin durant lequel elle s’est penchée sur l’histoire récente de l’écotoxicologie (2006). Ses recherches actuelles portent sur les politiques de la nature et les controverses scientifiques et techniques, plus particulièrement sur la pluralité des savoirs sur les pollutions, et les risques environnementaux et sanitaires dans les territoires pollués.